La Ligue atteint son apogée en 1932 : elle compte alors 180 000 adhérents. Représentant une culture républicaine, démocratique et laïque qui s’étend des socialistes et de certains communistes aux modérés et libéraux, elle en vit aussi toutes les contradictions et tensions.
De nombreux parlementaires, parfois ministres, sont autant sollicités que critiqués par leurs collègues ligueurs lorsque leurs politiques apparaissent contraires aux principes. C’est le cas du républicain-socialiste Paul Painlevé lors de la guerre du Rif (1921-1926) ou encore du socialiste Joseph Paul-Boncour pour sa proposition de loi sur l’organisation de la nation en cas de guerre (1927). Le président du Parti radical, maire de Lyon, Édouard Herriot, souvent contesté sur sa gauche, est l’objet de critiques dans les rangs pacifistes pour avoir sanctionné des agents refusant de porter un masque à gaz lors d’exercices de défense civile, ce qui provoque de sérieux remous au congrès de 1934.
La Ligue se reconnaît dans le Rassemblement populaire pour « le pain, la paix et la liberté », qui prélude au Front populaire. Mais, à l’heure de la montée des dictatures et de l’antisémitisme en Allemagne, que la Ligue par la voix de Victor Basch dénonce immédiatement, des dissensions s’expriment lorsqu’il faut déterminer les priorités entre pacifisme et antifascisme. En 1937, une minorité pacifiste, animée par Félicien Challaye, Michel Alexandre et Georges Pioch, quitte une Ligue jugée trop aveugle sur le caractère du régime soviétique et engagée dans une voie « belliciste ».
Portrait de Paul Painlevé, carte postale, s.d.
s.n.
La contemporaine/ F delta rés 798 ©La contemporaine
![[Sur le front du Maroc dans le Riff. Groupe de partisans accrochés au sommet du Djebel], photographie, ca. 1920-1926](/expositions/ldh/images/rubrique_3/3_4/325_BDIC_PH_16_922_BD.jpg)
[Sur le front du Maroc dans le Riff. Groupe de partisans accrochés au sommet du Djebel], photographie, ca. 1920-1926
s.n.
La contemporaine/ _PH_16_922 ©La contemporaine
Portrait de Joseph Paul-Boncour, carte postale, s.d.
s.n.
La contemporaine/ F delta rés 798©La contemporaine
"La loi sur la nation en Guerre" in Les cahiers des droits de l'Homme, 10 mai 1927
Emile Kahn (1876-1958)
La contemporaine/ 4P00298 ©La contemporaine
Mr. Herriot sortant de l'Elysée, photographie, s.d.
s.n.
La contemporaine / PH_5072 ©La contemporaine
Pour la défense passive de Paris : voici des agents parisiens avec les masques qu'ils porteront en cas d'attaque aérienne, photographie, 26 septembre 1938
s.n.
La contemporaine / PH_C4_08_01 ©La contemporaine
![[Manifestation du 14 juillet 1935], photographie](/expositions/ldh/images/rubrique_3/3_4/331_Nogueres1.jpg)
[Manifestation du 14 juillet 1935], photographie
s.n.
Coll. Privée ©Droits Réservés
Cette manifestation est la consécration des accords du Rassemblement ou Front Populaire que patronne la Ligue des droits de l'Homme. Le président Victor Basch est accompagné à sa droite par Jean Perrin, Paul Langevin et à sa gauche par les socialistes Graziani et Zyromski.
"Pour le Pain, la Paix, la Liberté", affiche, 1936
Antoni
La contemporaine/ AFF.020579 ©La contemporaine
"le 6 février (après l'enquête)" in Bibliothèque des droits de l'Homme, s.d.
s.n.
La contemporaine/ ©La contemporaine
Couverture d'une brochure présentant les conclusions de la commission d'enquête sur les évènement du 6 février 1934 constituée le 1er mars1934 par la LDH et la CGT.
"La loi sur la nation en Guerre" in Les cahiers des droits de l'Homme, 10 mai 1927
Emile Kahn (1876-1958)
La contemporaine/ 4P00298 ©La contemporaine
Congrès de Nancy : Défense et adaptation de l'État démocratique, tract, mai 1934
Comité central de la Ligue des droits de l'Homme
La contemporaine/ F delta 272 1-6 ©La contemporaine
Discours du professeur Victor Basch
président de la Ligue des droit de l'Homme au nom du rassemblement populaire, 1936. 05'16
Pacifisme ou antifascisme dans les années 1930
Extrait d'entretien avec Robert Verdier, 2003, 02'45''
