Les organisations intergouvernementales comme l’ONU, dont la création a été applaudie par la Ligue, représentent ce qui fait le multilatéralisme et la communauté internationale (coopération, solidarité, communs…). Les ligueurs René Cassin, Henri Laugier et Stéphane Hessel ont participé à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Aujourd’hui, la Ligue participe au développement de la société civile internationale et souhaite des institutions plus internationales qu’intergouvernementales. Les chantiers d’hier furent nombreux : répression dans diverses dictatures sur tous les continents, persécutions de minorités, problèmes de la décolonisation, interventions soviétiques à Budapest et Prague, interventions américaines en Asie et Amérique latine, conflit israélo-palestinien, apartheid en Afrique du Sud, essais nucléaires français, etc. Libertés politiques, droits des peuples, répressions, torture, peine de mort : les avancées n’empêchent pas que bien des questions anciennes demeurent posées. Certaines se renouvellent dans leurs manifestations et d’autres apparaissent : crise de l’accueil migratoire, raidissement autoritaire des sociétés et restrictions de l’état de droit, combats pour l’égalité de genre et les droits LGBTI, urgence écologique et développement durable, protection de la vie privée avec l’essor du numérique et de l’internet.
La Ligue peut soutenir les décisions de la Cour internationale de Justice ou de la Cour pénale internationale. Elle suit les travaux des organisations internationales ou régionales (Conseil des droits de l’homme des Nations unies, Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies, Haut Conseil des droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, etc.). Elle demande la ratification et l’application des Pactes sur les droits et est investie dans des Forums sociaux mondiaux et européens. Il s’agit de contribuer à créer « une véritable société politique internationale qui permette de changer l’ordre du monde » (Michel Tubiana), en particulier de « démocratiser la mondialisation » (Jean-Pierre Dubois et Stéphane Hessel) avec, en horizon, l’universalité des droits.
La Ligue occupe une place particulière à la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), désormais dénommée Mouvement mondial des droits humains, qui comprend 183 organisations présentes dans 122 pays.
Cette fédération tient sa légitimité de sa représentativité et de son expertise à différentes échelles (nationale, régionale, mondiale) acquises grâce ses missions d’enquête, ses plaidoyers, ses campagnes. Elle défend l’universalité et l’effectivité de tous les droits à partir des valeurs et principes de la Charte des Nations unies et de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Son actuel président est l’économiste Dimitris Christopoulos, ancien responsable de la Ligue grecque.
Société civile, poids et contre poids in Hommes & Libertés n° 180, 2017
s.n.
La contemporaine / 4P 9353 © La contemporaine
Impact des essais nucléaires sur les produits de consommation français.., dessin, s.d.
Chantal Montellier (1947-....)
La contemporaine / OR 006302 © La contemporaine
Israël cède la totalité du territoire aux Palestiniens, dessin, 1991
Rémi
La contemporaine / OR_005402 © La contemporaine
Non à l'Apartheid, affiche, s.d.
s.n.
La contemporaine / Arch 103 © La contemporaine
Droits de l'homme Qui se lèvera pour exiger que justice soit faite, si ce n'est toi? Zola in Le cri des hommes : Fédération Internationale des Droits de l'Homme, 1979
dessin de Loïc Lelong
La contemporaine / 4 P 10357 © La contemporaine
Quelques interventions de la FIDH, in Le cri des hommes, 1979
La contemporaine / 4 P 10357 © La contemporaine
"Pour l'Europe des droits" in Hommes & Libertés n°104, 1999
s.n.
La contemporaine / 4P 9353 © La contemporaine
Les missions d’observation de Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH)
Extrait d'entretien avec Michel Blum, 2018, 01'15"
© La contemporaine