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La Contemporaine
  • 1914 / 1918
    La Grande Guerre
    Constitués dès août 1914, les fonds de La contemporaine sur la Grande Guerre forment une des plus importantes collections mondiales sur le sujet.  Plus d’un million de documents sont conservés et, pour une partie d’entre eux, accessibles via L’Argonnaute.
    Pouzargues, Lucien P. Craonne, 1917. Peinture réalisée en 1938. © Pouzargues
  • 1914 / 1918
    La Grande Guerre
    Constitués dès août 1914, les fonds de La contemporaine sur la Grande Guerre forment une des plus importantes collections mondiales sur le sujet.  Plus d’un million de documents sont conservés et, pour une partie d’entre eux, accessibles via L’Argonnaute.

    Anonyme, Alerte au gaz avec le Klakson, Positif stéréoscopique sur plaque de verre [1914-18].
  • 1936 / 1939
    La Guerre d'Espagne
    Un thème central dans les collections de La contemporaine sur l’Espagne contemporaine (imprimés, archives, photographies, affiches, dessins) : propagande nationaliste et républicaine, mobilisation internationale (Brigades), exil républicain, mémoires de la guerre et de l’exil.
    Gabriel Ersler, Infirmiers du 1er bataillon de la XIIIe Brigade Internationale devant l'infirmerie, Espagne, Près de Fayon. Avril 1938.
  • 1936 / 1939
    La Guerre d'Espagne
    Un thème central dans les collections de La contemporaine sur l’Espagne contemporaine (imprimés, archives, photographies, affiches, dessins) : propagande nationaliste et républicaine, mobilisation internationale (Brigades), exil républicain, mémoires de la guerre et de l’exil.
    Marti Bas del SDP, Defensar Madrid es defensar Catalunya.UGT [1936-1939] © Marti Bas
  • 1939 / 1945
    La Seconde Guerre mondiale
    Les milliers d’objets, de photographies, d’œuvres d’art, d’affiches, de tracts, de journaux, d’archives privées sur la Seconde Guerre mondiale donnent un éclairage unique et inédit sur la résistance, l’occupation, la collaboration, la déportation et les opérations militaires en France et en Europe.
    René Gendre, Paris libérée, 26 août 1944. © Gendre
  • 1939 / 1945
    La Seconde Guerre mondiale
    Les milliers d’objets, de photographies, d’œuvres d’art, d’affiches, de tracts, de journaux, d’archives privées sur la Seconde Guerre mondiale donnent un éclairage unique et inédit sur la résistance, l’occupation, la collaboration, la déportation et les opérations militaires en France et en Europe.
    Affiche officielle américaine, "Let's all fight, buy war bonds", 1942.
  • Décolonisation
    Les collections de La contemporaine couvrent les guerres d’indépendance des anciennes colonies européennes, particulièrement la guerre d’Algérie (photographies, archives d’avocats…).
    Affiche du PSU, "Les jeunes en ont assez. Avec eux, contre la guerre d'Algérie", France [1960-1962].
  • Décolonisation
    Les collections de La contemporaine couvrent les guerres d’indépendance des anciennes colonies européennes, particulièrement la guerre d’Algérie (photographies, archives d’avocats…).
    Elie Kagan, [Jeunes à Beni Yenni, Kabylie], Algérie 1963 © BDIC/Kagan.
  • Migrations et exils
    Histoire des migrations économiques et surtout politiques vers la France (presse de l’immigration, archives orales, etc.) : décolonisation, fuite devant la guerre, exil d’opposants aux régimes autoritaires, réseaux de solidarité, mémoires de l’exil.
    Monique Hervo, Bidonville de la Folie, Nanterre, S.d.[1961-1969] © Hervo.
  • Pays de l'Est
    Un tiers des collections et de la couverture linguistique est consacré à cette aire sujette à de nombreux bouleversements : fonds uniques d’affiches, d’archives de l’émigration russe, d’histoire orale et de presse informelle.
    William Daniels, Manifestation contre le président Kourmanbek Bakiev, Bichkek, Kirghizistan, mars 2009. © Daniels
  • Pays de l'Est
    Un tiers des collections et de la couverture linguistique est consacré à cette aire sujette à de nombreux bouleversements. On notera particulièrement des fonds uniques d’affiches, d’archives de l’émigration russe, d’histoire orale et de presse informelle.
    Affiche à la gloire de l'Armée rouge, Russie, 1921.
  • Mouvements politiques et sociaux
    Sources et bibliographie critique sur les idéologies politiques (communisme, fascismes, anarchisme…) et les mouvements politiques et sociaux (syndicalisme et mouvement ouvrier, féminisme…) qui traversent l’histoire du 20ème siècle.
    Jean Pottier, Manifestation contre la guerre du Viêt Nam, Paris, 21 octobre 1967 © Pottier.
  • Mouvements politiques et sociaux
    Sources et bibliographie critique sur les idéologies politiques (communisme, fascismes, anarchisme…) et les mouvements politiques et sociaux (syndicalisme et mouvement ouvrier, féminisme…) qui traversent l’histoire du 20ème siècle.
    Front des artistes plasticiens, Regroupées les femmes peuvent lutter, [1968-1970].
  • Conflits contemporains
    Guerres de décolonisation, de Corée et du Vietnam, conflit israélo-arabe, conflits du Golfe persique, guerres civiles, crimes de guerre et génocides font l’objet d’une veille documentaire constante et d’une collecte de sources de tous types.
    Emmanuel Ortiz, Soldats courant sur la rive ouest de la  rivière Una, Bosanska Krupa (Bosnie-Herzégovine),septembre 1995. © Ortiz
  • Conflits contemporains
    Guerres de décolonisation, de Corée et du Vietnam, conflit israélo-arabe, conflits du Golfe persique, guerres civiles, crimes de guerre et génocides font l’objet d’une veille documentaire constante et d’une collecte de sources de tous types.
    Erro, Khomeyni, © ADAGP Paris 2015.
  • accueil international 3
    Relations internationales
    Des origines de la Grande Guerre à la guerre froide et aux développements les plus récents, des dizaines de milliers de livres, revues, fonds d’archives, sources diplomatiques et juridiques, supports de propagande…
    Jean Pottier, Manifestation pro-Kurde, Paris, 16 avril 1991 © Pottier.
  • accueil international 5
    Relations internationales
    Des origines de la Grande Guerre à la guerre froide et aux développements les plus récents, des dizaines de milliers de livres, revues, fonds d’archives, sources diplomatiques et juridiques, supports de propagande…
    Affiche contre la Guerre du Vietnam réalisée our le Comité de mobilisation étudiant, Rhodes Island [1963/1975].
  • Droits de l'Homme
    Presse et archives documentent la violation et la défense des droits de l’homme, conséquences des guerres, révolutions et dictatures : fonds de la Ligue des Droits de l’Homme et de la CIMADE, dictatures latino-américaines, archives d’avocats…
    Marcelo Montecino, "Où sont-ils?" Manifestation des proches des disparus. Santiago, Chili, 1988. © Montecino
  • Droits de l'Homme
    Presse et archives documentent la violation et la défense des droits de l’homme, conséquences des guerres, révolutions et dictatures : fonds de la Ligue des Droits de l’Homme et de la CIMADE, dictatures latino-américaines, archives d’avocats…
    Rafael Enriquez, South Africa, OSPAAAL, 1983. © Enriquez.
CONSULTER LES COLLECTIONS
Les femmes dans la Résistance
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En partie réhabilité dans les années 1970 avec le renouveau du féminisme, le rôle des femmes dans la Résistance constitue néanmoins un sujet où de nombreux aspects restent à explorer.

A l'occasion du centenaire de la naissance de Lucie Aubrac (29 juin 1912-14 mars 2007), héroïne de la Résistance et co-fondatrice du mouvement « Libération Sud », la BDIC a choisi de mettre en lumière des figures féminines ayant marqué l'histoire en France et en Allemagne à cette période.

Abordé à la fois sous l'angle de la presse, des dessins et affiches, du cinéma et d'un évènement singulier, ce "zoom" est aussi l'occasion de donner un aperçu de la diversité des collections de la bibliothèque. Des bibliographies sur les différents sujets ainsi qu'un didacticiel d'aide à la recherche viennent compléter les articles.


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La presse clandestine française et le rôle des femmes

Présentation d'un fonds : les archives de l'ADIR

La résistance de l'esprit" : dessins réalisés par quatre déportées à Ravensbrück

Les Françaises dans la Résistance : les collections du Musée d'histoire contemporaine

A propos du film Sophie Scholl, die letzten Tage (2005) de Marc Rothemund : un  portrait de femme en résistance

La manifestation des femmes de la Rosenstrasse

Bibliographie 


Présentation de la base de données "Testaments to the Holocaust"


Didacticiel d'aide à la recherche : "Testaments to the Holocaust"

La Résistance en France : sélection de sources à la BDIC




Les archives sur la question palestinienne
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Une des missions de la BDIC est de collecter des archives privées : c'est le cas, au sens strict du terme des fonds d'archives que nous trouvons dans la section "Archives personnelles", fonds qui sont nommés, comme il se doit, d'après le producteur du fonds. Il en va de même pour les "Archives des collectivités", issus du monde associatif et de la sphère du militantisme politique.

Sous la rubrique Pays et continents on retrouve les dossiers composés à la BDIC au fil des décennies, depuis les débuts (en 1917) jusque dans les années 1990. Dans la logique en vigueur à l'époque, la mise en place de dossiers documentaires se faisait à partir matériaux issus de dons ou d'acquisitions de diverses provenances : ce qui permettait certes de disposer d'une documentation aussi exhaustive que possible et composée au fil du temps, mais cela entraînait à coup sûr la disparition pure et simple des ensembles originaux de documents.

Cette liste se divise en trois parties traitées en ordre alphabétique, en fonction de l’origine des fonds:

1.- Archives personnelles
2.- Archives des collectivités
3.- Collections BDIC / Pays et continents

On constatera aisément à la lecture que les trois époques cruciales de cette question, 1919-1948, 1948-1967 et 1967-2000 sont représentées de façon homogène.

Voici la liste succincte par périodes:

Période 1919-1948

·    Bloch, Jean-Richard (1884-1947). Correspondances et documents divers. (F delta 0530)
·    Conférences de la Paix. Procès Verbaux et Résolutions : Deuxième partie, volumes 1-22.- 1919-1920. (F delta res 0801)
·    Duchêne, Gabrielle. Archives personnelles (Cotes diverses)
·    Europe. Juifs et sionisme.- 1919-1969.- 7 chemises. (Cote : 4 delta 1615)
·    France. Bureau d'étude de presse étrangère (Cotes diverses)
·    Russie. Émigration russe à l'étranger.- 1920-1957.- 203 pièces. (Cote : F delta res 0827)

Période 1948-1967

·    Goichon, Amélie-Marie (1894-1977). Archives personnelles.- 1917-1976. 12 cartons. (F delta 1729)
·    Israël. Création de l'Etat. L'affaire Exodus.- 1945-1948. 1 chemise. (Cote : F delta 0362)
·    IVe Internationale. Palestine
·    Palestine. Question palestinienne.- [1948-1993]. (Cote : F delta 0147)
·    Russie. Émigration russe à l'étranger.- 1920-1957.- 203 pièces. (Cote : F delta res 0827)

Période 1967-2000

·    Association médicale franco-palestinienne.- 1974-1984.- 6 chemises. (Cote : F delta 1211)
·    Comité Palestine de France.- 1968-1972. 6 microfiches. 105x148 mm. (Cote : Mfc 215)
·    Comité Palestine Yémen Golfe arabique.- 1973. 3 dossiers. (Cote : F piece 3902)
·    France. Manifestations de solidarité avec la Palestine.- 2002-2003.- 39 pièces. (Cote : F delta 1810)
·    Goichon, Amélie-Marie (1894-1977). Archives personnelles.- 1917-1976. 12 cartons. (F delta 1729)
·    Guérin, Daniel. Archives personnelles (F delta 0721)
·    Just, Stéphane. Archives personnelles (F delta res 0777)
·    Othmani, Ahmed et Lellouche, Simone. Archives personnelles
·    Palestine. Question palestinienne.- [1948-1993]. (Cote : F delta 0147)
·    Palestine. Question.- 1969. (Cote : F delta res 0068)

Les Traités de Versailles (Juin 1919 - juin 1920)
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1919 propagande francaise boucher 25 63 29
Objet de propagande français [1919], incitant à une plaix implacable avec l'Allemagne.Coll. BDIC (Collection Felix Boucher / 1919/25/63, p.29)


La Conférence de la Paix

Le 28 juin 1919 à 15 heures, Versailles ….

Cette paix devait mettre fin à la guerre le plus meurtrière que l’humanité ait connue : les responsables de la guerre allaient payer des réparations, de nouveaux Etats allaient apparaître, des frontières allaient être modifiées, les colonies redistribuées, le tout sous l’égide de la Société des Nations avec le but ultime de rendre impossible toute guerre à venir. Lire la suite...

 

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Le Conseil des quatre.De gauche à droite : David Lloyd-George,
Vittorio Emanuele Orlando, Georges Clémenceau, Woodrow Wilson.Photo -
USA Signal Corps. Coll.BDIC

Chronologie   Inventaire des archives 

 




Le Traité de Trianon et le sort de la Hongrie

 

Le premier objectif des Leblanc, fondateurs des collections de la BDIC en 1917, fut de réaliser une collecte exhaustive de toutes les sources écrites et iconographiques  sur la Grande Guerre. L'intérêt pour les affaires austro-hongroises, donc pour un des piliers des Puissances centrales lors des premières années de l'existence de la BDIC,  a assuré une place de choix dans la politique documentaire de la bibliothèque à cet Empire bientôt disparu.

Lire la suite...

19191201 hongrie3
Carte de la Hongrie au 1er décembre 1919Carte n°6, portant la mention "Epreuve" extraite d'un album de travail.Conférence de la Paix. Cartes de l'Europe centrale. Coll. BDIC

Liste des monographies conservées à la BDIC Bibliothèque numérique

 

Un titre de presse : The Jerusalem Post
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A l'image de l'ensemble des fonds de la BDIC, la politique documentaire portant sur la question palestinienne et la presse a principalement été constituée autour de documents en langues européennes. Une recherche dans la rubrique « Palestine. Question » du catalogue systématique - partie internationale en libre accès s'avère particulièrement fructueuse. Classés par grandes périodes chronologiques, « avant 1948 », « 1948-1967 », « 1967-1979 » et « après 1979 », les quelques deux cent titres de presse et collections recensés couvrent ainsi les différentes étapes clés de notre sujet, de la Palestine mandataire jusqu'à la période récente. On consultera également avec profit la rubrique « Israël. 2 Esprit public - Presse » dans la partie nationale du catalogue systématique, pour les aspects économiques, politiques, sociaux et de défense des droits de l'homme.


Une source : The Jerusalem Post


Ce quotidien en langue anglaise fut fondé officiellement à Jérusalem le 1er décembre 1932 sous le titre : « Palestine Post » par Gershon Agron (1894-1959). Néanmoins, le journal faisait suite à « Palestine bulletin » qui parut de 1925 à 1932. Il fut rebaptisé : « Jerusalem Post » en 1950 et continue d'être publié tirant jusqu'à 55 000 exemplaires. A l'origine, son public lisait l'anglais en Palestine et aux alentours : il était constitué d'un lectorat local et de la diaspora issus de toutes les convictions religieuses alors présentes en Palestine mandataire, et de fonctionnaires du mandat britannique. Puis, les fondateurs de l'Etat d'Israël y ont vu un outil d'influence particulièrement efficace sur les responsables britanniques. La première édition du journal fut tirée à 1 200 exemplaires mais dès la première année elle atteint 4 000 exemplaires pour arriver à la fin de 1944 à 50 000 exemplaires. Le 1er février 1948 l'immeuble abritant la rédaction du journal fut soufflé par une bombe. Ce journal permet d'aborder les évènements principaux du vingtième siècle du point de vue israélien et en particulier sur le sujet qui nous intéresse : la question palestinienne.


La Bibliothèque de documentation internationale contemporaine est la seule bibliothèque en France à posséder la collection depuis la création du quotidien, y compris la collection antérieure depuis 1925, sous forme de microfilm.


En novembre 1990, la version française hebdomadaire voit le jour. Elle est destinée à un public francophone s'adressant aussi bien aux Israéliens qu'à la diaspora juive et à tous ceux qui s'intéressent à Israël et à sa région. Le journal affiche aujourd'hui une ligne éditoriale proche de la droite libérale. La BDIC le conserve également depuis l'origine sous forme papier.


La signature des accords d'Oslo le 13 septembre 1993 vue dans les versions anglaise et française du Jerusalem Post :

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The Jerusalem Post - Coll. BDIC
Version anglaise

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The Jerusalem Post - Coll. BDIC
Version française



Ressources

La presse imprimée


The Jerusalem Post. Jérusalem : Jerusalem Post Publications, 1925- ISSN 0792-822X
Cote Mfm P 1
Etat de collection BDIC : vol. 1 no. 1 (12-jan-1925) -... [Microfilm positif reproduisant 35 mm]

Jerusalem Post. Jérusalem : Jerusalem Post Publications, 1990- ISSN 0792-8211
Cote F P 4909
Etat de collection BDIC : N.1, nov. 1990 -...


La presse en ligne

Accès au texte intégral du journal réservé aux lecteurs inscrits à la bibliothèque via Factiva depuis 1988

Comment consulter Factiva ?

Accéder à Factiva


Ressources électroniques


Jerusalem Post http://www.jpost.com/

Presse juive du passé http://www.jpress.org.il/

Courrier International - Planète presse

http://www.courrierinternational.com/sources_overview



Camille Guédon, Brigitte Jaffiol - BDIC



La famine en Russie 1920-1922 et l'aide internationale aux affamés
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Contexte de la famine à travers quelques images d’archives de la BDIC

De l'été 1920 à la récolte de 1922, le jeune État bolchévique est confronté à une famine de masse. Précédée par des disettes locales, elle […] 
prolonge la Première Guerre mondiale et la Révolution durant des années qui laisseront sans doute autant de traces dans le pays que ces deux autres événements. (in : Adamets, Sergueï, Guerre civile et famine en Russie […], 2003, p. V).


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“La Famine en Russie” : brochure de sensibilisation éditée par le Comité français de secoursaux enfants. Première de couverture signée Steinlen [192 ?]. Coll. BDIC


Ne serait-ce que par la place prise par certains éléments déclencheurs que l'on retrouve par la suite, ce désastre alimentaire s'apparente à une “répétition générale” de la grande famine – souvent évoquée par le terme ukrainien de holodomor (extermination par la faim) – qui frappe l’Ukraine et le Kouban entre 1931 et 1933. Une dizaine d'années sont passées et voici que ressurgit à l’identique, sous le régime de Joseph Staline, la volonté de mettre définitivement au pas la paysannerie.

Cependant, malgré la présence à la BDIC d’une riche documentation sur la catastrophe des années 1930 ainsi que sur le contexte économico-politique la précédant – situation de l’agriculture, fin de la NEP, collectivisation –,  nous avons choisi de n'évoquer que la famine de 1920-1922. Les sources primaires de cette époque conservées à la BDIC sont déjà d’une ampleur insoupçonnée. En outre, elles renferment un ensemble spécifique qui, relatif à l’aide internationale aux affamés russes, permet de découvrir le fonctionnement des organisations impliquées, leurs méthodes de communication et de collecte humanitaires et leur engagement dans les régions sinistrées de la Russie.



Géographie de la famine, causes

D’ampleur nationale, la catastrophe alimentaire touche principalement trois régions de la Russie :

•    le bassin de la Volga
•    le Nord Caucase
•    la partie est de l'Ukraine, pourtant connue comme « le grenier à blé » de l’Europe.

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Enveloppe-lettre utilisée par l'armée blanche de l'Oural comme support de propagande.
Une mise en garde, adressée à la population rurale, accompagne l'illustration :
les bolchéviks confisquent les poules... même aux paysans pauvres. [vers 1918-1919].
Coll. BDIC


Les causes cumulées de la famine sont d'origines multiples : climatiques, économiques et politiques:

•    L'agriculture russe reste archaïque : ses difficultés chroniques sont héritées de l'ancien régime. Le monde rural prédomine et la paysannerie, illettrée, est équipée de matériels rudimentaires.

•    Le conflit de 1914-1918 entraîne une baisse de production dans le secteur civil de l'économie (produits alimentaires) car les usines, reconverties, sont dirigées vers l'effort militaire.

•    Outre la désorganisation des transports, la guerre civile (1917-1921) aggrave la crise agricole, précipitant la baisse des rendements et du cheptel. Pour se nourrir, les armées combattantes – rouges ou blanches  – se servent chez les paysans qui, naturellement, hésitent à produire plus.

•    Le « communisme de guerre » provoque, à l'échelon local, des déficits de production et de réserves. Introduite après la révolution de 1917 et maintenue jusqu'en mars 1921, cette politique confère à l'État un monopole sur les céréales et instaure la réquisition des produits agricoles à des tarifs fixes dérisoires.


Ce régime centralisateur se durcit à partir du printemps 1918. La faim s'est emparée des villes dès les lendemains d'Octobre. Or, pour les bolchéviques, le ravitaillement de la population urbaine – base de la Révolution – et de l'armée est prioritaire. Les koulaks – catégorie de paysans définis comme « riches » et susceptibles de détenir des excédents – sont particulièrement visés par les armées alimentaires du Narkomprod, le Commissariat du peuple à l'approvisionnement.


•   Enfin, la sécheresse de l'été 1920 marque le début de la famine meurtrière qui causera la mort de plusieurs millions de personnes : dans la zone des terres noires et de la moyenne Volga, les récoltes sont très faibles. Quant à l'été 1921, il sera pire encore.

 

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 « Qui moissonnera le blé ? ». Les koulaks et les propriétaires terriens ?
Le pouvoir demande aux ouvriers de soutenir la paysannerie pauvre grâce à la création
de détachements d'aide à la moisson et au rachet d'une partie des céréales,
redistribuée ensuite aux populations démunies. [1918]. Coll. BDIC 

 

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Collecte alimentaire au village. Les « détachements d'approvisionnement », organisés
sur le modèle de l'Armée rouge, sont  composés d'ouvriers armés. Couv. ill. [1975]. Coll. BDIC

 

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Le dernier voyage (région de Saratov)… Photographie-carte postale de sensibilisation humanitaire, vendue par le Comité français desecours aux enfants au profit des affamés. [vers 1921-1922]. Coll. BDIC


Les autorités russes face à la crise

 

Entre 1921 et 1922, le gouvernement soviétique imagine une variété de moyens de lutte contre le Tsar Golod (Sa Majesté la Faim).

Avec l'entrée en vigueur de la NEP (Nouvelle économie politique) en mars 1921 – l'objectif étant de restaurer « l'alliance », passablement ébranlée, entre la paysannerie et le pouvoir –, il est mis fin à la réquisition des produits agricoles.

D'autres mesures, plus ou moins pérennes, sont décrétées : collectes de dons volontaires, taxation frappant les non-actifs et les lieux de divertissement, jumelages entre gouvernements sinistrés et épargnés, confiscation des biens de l'Église, programmes de ravitaillement (excluant les paysans)... Ces stratégies ne portent pas les fruits escomptés.
Dépassés par l'ampleur de la crise, le gouvernement dirigé par Lénine se résout à faire appel à l'aide internationale.



L'aide internationale et les secours aux affamés 
 

En juillet 1921, le gouvernement soviétique permet la création du Comité civil pan-russe d’aide aux affamés, réunissant autour de Gorki des personnalités du monde intellectuel et des figures connues à l’étranger.

Son existence est fugace –  dissous en août, il est remplacé par la commission centrale Pomgol (Aide aux affamés) –, mais utile au pouvoir. Relayé auprès de la Société des Nations, son appel, « A tous les gens honorables »,  provoque une intense émotion à l’international et déclenche une mobilisation intensive des organisations d'aide aux affamés.


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Le 25 juillet 1921,
Maxime Gorki adresse un appel aux Français via L'Humanité du 14 août 1921 :« Citoyens
français ! Une famine sans précédent sévit en Russie. Votre aide est nécessaire au peuple russe.
[…] ». Coll. BDIC

Le 20 août 1921, la première organisation d’aide à signer un accord avec la Fédération de Russie est l'American Relief Association. Un accord similaire est signé, peu de temps après, avec Fridtjof Nansen. Le Norvégien représente les organisations bénévoles européennes et son Comité chapeaute la plupart des Croix-Rouges nationales.

 

Dès le mois de septembre 1921, les opérations internationales d'aide à destination de la Russie se succèdent : acheminement de produits céréaliers, de vêtements, de médicaments, d'équipements ; création sur place de cantines pour les enfants, de dispensaires pour les victimes des épidémies...  Elles se prolongent jusqu'au mois de juillet 1923.


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À l’extrême gauche, devant : Fridtjof Nansen (1861-1930), Haut commissaire pour les réfugiés pour la Société des nations,. Photographie-carte postale éditée par le Comité français de secours aux enfants [vers 1921-1922]. Coll. BDIC


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Dossier documentaire sur ses activités et ses liens institutionnels rassemblé par le Comité français de secours aux enfants. [fin 1921-1922]. Coll. BDIC (Fonds Gabrielle Duchêne)



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Cartes à perforer : matériel de collecte de fonds diffusé par le Comité français de secours aux enfants. [non daté]. Coll. BDIC (Fonds Gabrielle Duchêne)



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Feuillet diffusé par la Société de secours aux régions éprouvées par la famine en Russie : une de ses sections a pour vocation de collecter des restes de pain dans les hôtels,restaurants, maisons privées. Ces “croûtes” sont transformées en biscottes par les Quakers afin d’alimenter leurs cantines pour enfants en Russie. [non daté]Coll. BDIC (Fonds Gabrielle Duchêne)


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Lettre signée par Anna Serguievna Milioukova, membre du bureau du Comité russe en France de secours [...]. Sous le régime impérial, Pavel Nikolaievitch Milioukov, son mari, est un des chefs du Parti constitutionnel démocratique. Dans le Gouvernement provisoire issu de 1917, il sera ministre des affaires étrangères [1923]. Coll. BDIC (Fonds Famine en URSS)

 
Claire Niemkoff (BDIC)

Bibliographie sélective


Les affiches sur la question palestinienne
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LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN DANS LA COLLECTION DES AFFICHES DE LA BDIC
 
 
Les affiches sous titre « Palestine 1946-1999 », en cours de classement, comprennent un ensemble d’environ 280 affiches, qui englobe deux sous-ensembles :
 
1) Les affiches de solidarité à la cause nationale des Palestiniens ou d’action humanitaire en faveur des réfugiés, en provenance de l’étranger. Dans leur majorité ce sont des affiches en français, y compris celles d’organisations issues par l’immigration et/ou l’émigration arabe en France, ou d’organisations internationales (Nations-Unies, Fédération mondiale de la jeunesse démocratique).
 
2) Les affiches proprement palestiniennes, produites par les institutions et les composantes de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
 
Chronologiquement, c’est la période allant de la fin des années soixante à 1987 qui est couverte. On dispose ainsi d’un aperçu graphique de la période qui s’étale de l’unification du mouvement national palestinien, au lendemain de la guerre des Six Jours, à la première Intifada. Il s’agit d’une période cruciale de plusieurs points de vue. Premièrement, parce qu’elle se caractérise par la transformation du conflit israélo-arabe aussi en conflit israélo-palestinien. Ensuite, parce qu’elle voit le conflit israélo-palestinien acquérir un nouveau caractère transnational, lié non seulement au recours au terrorisme, régional et international, et à sa phase « libanaise », mais aussi à l’imbrication du conflit avec les antagonismes nourris par la Guerre froide et, enfin, à la constitution de réseaux de solidarité non étatiques. De ce dernier point de vue, il s’agit de la période qui voit le conflit israélo-palestinien s’introduire aux clivages internes, politiques et/ou communautaires, et devenir ainsi une véritable « passion française »1.
 
La collection de la BDIC ne dispose pas des affiches de la période après 1987, marquée par la première et la seconde Intifada, le processus politique pour la paix et ses échecs, la montée du Hamas, et deux nouvelles guerres au Proche-Orient (Liban 2006, Gaza 2009). La collection permet surtout de faire des éclairages sur la naissance d’un pouvoir palestinien, l’OLP, et son évolution à la suite de la guerre des Six Jours (annexion de la part d’Israël de la Cisjordanie, Jérusalem-Est et de la bande de Gaza). En passant par la guerre civile libanaise, les accords de Camp David, la guerre de 1982, les massacres de Sabra et Chatila, l’évacuation du Liban des combattants palestiniens et l’installation de l’OLP à Tunis, la collection des affiches donne à voir l’histoire de la période « révolutionnaire » qui marque l’apogée de l’OLP, avant sa défaite et la redéfinition de ses objectifs politiques imposés par le déclenchement de l’Intifada2. D’un autre côté, la collection permet de voir les connexions de la résistance palestinienne avec des mouvances politiques à l’étranger, en l’occurrence en France. Aussi, dans une moindre mesure, le calage de la lutte palestinienne avec les antagonismes de la Guerre froide. Enfin, la place du problème des réfugiés et l’action des Nations-Unies en la matière.
 

 
 
Affiches de solidarité à la cause palestinienne (dates extrêmes : 1972-1985)
 
Les affiches en question se distinguent en deux catégories : celles, d’une part, issues d’un contexte français et celles issues d’organisations internationales.
 
La solidarité à la cause palestinienne en France (dates extrêmes : 1972-1985)
 
  1. La solidarité des communautés arabes installées en France, comme le Mouvement des travailleurs arabes (MTA).
  2. La solidarité estudiantine, qu’elle soit par affinité culturelle (étudiants en provenance des pays arabes installés en France) ou/et motivée par affiliation idéologique à la lutte anti-impérialiste dont se revendiquaient à la fois les gauches françaises et la majorité des mouvances palestiniennes de l’OLP. Il s’agit notamment des affiches du Comité Nanterre Paris X pour la Palestine.
  3. La solidarité politique et idéologique des partis ou des mouvances de la gauche et de l’extrême-gauche françaises (PCF, PCF m-l, PCF révolutionnaire m-l, PSU, Comité Indochine Palestine, la dite Organisation juive révolutionnaire, UEJV, atelier FAP – affiches réalisées par des artistes palestiniens).
  4. L’action associative. On trouve ici notamment les affiches de l’Association médicale franco-palestinienne.
 
Ces affiches sont à voir en parallèle avec celles classées sous « Israël 1946-1999 » appartenant à la catégorie « affiches françaises ». Cela permet d’avoir une vue plus globale des clivages français auxquels le conflit israélo-palestinien a participé.
 
 
La solidarité internationale (dates extrêmes : 1973-1983)
 
  1. La solidarité inter-arabe (affiches en provenance de formations libanaises, marocaines, irakiennes, en français ou en français et en arabe).
  2. Les affiches de diverses organisations internationales, éditées dans le cadre des campagnes du Département de l’information publique des Nations Unies et de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Il existe en outre des affiches de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique, démontrant combien la question nationale palestinienne a su trouver sa place dans le dispositif de la Guerre froide, notamment par le biais du tiers-mondisme et des non-alignés).
 
 
Affiches palestiniennes (dates extrêmes : 1969-1987)
 
La collection des affiches palestiniennes de la BDIC (189 affiches) offre un spectre considérable de la production graphique de l’OLP. Il s’agit plus particulièrement :
 
  1. Des affiches des organisations militaires palestiniennes les plus importantes représentées au sein du Conseil national palestinien (CNP) : Fatah, Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), Al Saika. Tous groupes confondus, ces affiches couvrent la période allant de 1969 à 1987. Elles sont en anglais ou/et en arabe, mais aussi en français (ou français et arabe).
  2. Des affiches des unions de masse et des syndicats représentés au CNP, dont plus particulièrement l’Union générale des écrivains et journalistes palestiniens et, surtout, l’Union générale des étudiants palestiniens (GUPS). Les affiches de la GUPS comprennent celles de diverses sections autres que la GUPS France (GUPS Italie, affiches internationales en anglais). Par ailleurs, des affiches de l’Union générale des femmes palestiniennes (GUPW) sont classées parmi les affiches du Département de l’information unifiée. 1975-1985. Ces affiches sont en français ou en français/arabe, italien, anglais.
  3. Des affiches des bureaux de représentation de l’OLP dans divers pays européens, dont la France, l’Italie, la République démocratique allemande (RDA). Ces affiches couvrent la période 1972-1983 (notamment France). Elles sont en anglais, français (et arabe), italien.
  4. Des affiches en provenance du Département de l’information et de la culture et de l’orientation nationale de l’OLP (information unifiée, information extérieure, information et orientation nationale), couvrant la période 1974-1987. Elles sont en anglais (et arabe), en français (et arabe) ou en arabe.
  5. Des affiches d’institutions d’utilité sociale et/ou économique telles que le Croissant-Rouge palestinien ou le SAMED (Palestine Martyrs Works Society, Société d’œuvres des martyrs palestiniens).
 
 
 Diffuser l’information : l’affiche au service de la propagande de l’OLP
 
Ces affiches permettent de suivre le mouvement national palestinien d’un angle qui n’a pas souvent été mis en valeur dans la recherche : celui de la communication effectuée par l’OLP en faveur de la cause nationale palestinienne.
 
Créée en 1964 sous l’aile de la Ligue arabe, et essentiellement sous celle de Nasser, l’OLP a subi une transformation rapide à la suite de la guerre de 1967. L’élection de Yasser Arafat, chef du Fatah, à la présidence du Comité exécutif de l’OLP en 1969 a scellé l’unification, au moins dans ce cadre institutionnel, du mouvement national palestinien sur la base d’un consensus entre les groupes militaires palestiniens les plus importants ainsi que les unions de masse et des syndicats. Dès le début, l’OLP disposa d’une organisation institutionnelle sophistiquée à vocation de fournir au peuple palestinien une infrastructure politique, militaire, financière, administrative – à défaut de lui fournir un territoire, dont la libération était le but annoncé3. A la suite de sa réorganisation interne, toutefois, l’OLP a défini avec davantage de précision sa mission nationale, celle de libérer la Palestine afin de permettre au peuple palestinien d’exercer son droit à l’autodétermination – tout en niant verbalement, à ce stade, leurs droits nationaux aux Israéliens. L’OLP s’est donné clairement la mission de forger une identité nationale palestinienne. Dans la Charte nationale palestinienne de 1968 le mot est énoncé, contrairement à celle de 1964, le contenu de cette identité est précisément défini (articles 4 et 5) et les moyens pour y parvenir sont explicités dans l’article 7 : « … C’est un devoir national que de faire de chaque Palestinien un révolutionnaire arabe… et de le préparer à la lutte armée et au sacrifice de ses biens et de sa vie pour la récupération de sa patrie. Tous les moyens disponibles d’éducation et d’information doivent être employés à cette fin, jusqu’à la libération totale »4.
 
Fondé en 1965, le Département de l’information, de la culture et de l’orientation nationale de l’OLP paraît chargé de la mission de mettre au service de ce « devoir national » la culture, d’une part, l’information et la communication, d’autre part. L’organigramme du département révèle une conception sophistiquée et précise de cette mission (département de l’information unifiée, département de l’information extérieure, département du cinéma et de la photographie, département des arts graphiques, agence de presse Wafa, station radiophonique, journal Filastin-al-Thawra, Palestine, bimensuel en anglais et en français5). Cette mission ciblait apparemment aussi bien le peuple palestinien que la communauté internationale.
 
Dans ce cadre, l’affiche paraît comme un moyen de communication extrêmement important dans la production de la section des arts graphiques du département, pour transmettre le message politique à ces deux niveaux6. La production paraît riche et régulière et les affiches se réfèrent à tous les aspects de l’activité des institutions de l’OLP, même si le message privilégié est essentiellement un message politique. En ce qui concerne les affiches à vocation internationale, elles sont dans leur majorité écrasante en anglais et en arabe. Elles peuvent aussi combiner l’arabe à la langue du pays d’accueil des délégations de l’OLP, c’est ainsi qu’il existe plusieurs affiches en français. Les affiches en arabe semblent naturellement cibler davantage un public national (ou « frère » arabe). Cependant que dans les deux cas les thématiques sont conséquentes (cf. ci-dessous), les affiches en langue étrangère paraissent obéir surtout au souci de la diffusion de l’information et de la propagande en faveur de la cause palestinienne. Tandis que celles en arabe donnent aussi à voir la volonté de mobiliser toutes les composantes du peuple palestinien, de faire appel à son sentiment national, dans l’objectif de canaliser ce sentiment au service de la résistance palestinienne. Plus encore, ces affiches fournissent des éclairages à des événements phares, en fabriquant à la fois une mémoire historique qui participe à la création d’un récit national, mais aussi une mémoire vive dont le partage par l’affiche, entre autre, sert à mobiliser le peuple pour la cause nationale.
 
 
 La fabrique des « mythes » nationaux
 
Parmi ces événements phares, on voit régulièrement apparaître la bataille de Karameh (21 mars 1968). L’affiche la plus ancienne de la collection de la BDIC, qui est assez rare, est une affiche du Fatah à propos de l’exposition organisée à la galerie d’art al Karameh, fondée à Beyrouth peu après, et consacrée précisément au premier anniversaire de cette bataille. Mythe fondateur de la résistance palestinienne, l’événement est aussi d’une importance primordiale pour l’histoire du Fatah lui-même. Il constitue à la fois une étape significative dans l’histoire de l’OLP, dominée peu après cet événement par les groupes militaires palestiniens, mais aussi, à cause de l’impact qu’elle a eu sur la mobilisation de masse des Palestiniens7.
 
Autre événement marquant, les massacres perpétrés dans les camps de Sabra et Chatila par les miliciens des Forces libanaises à la suite de l’assassinat de Bachir Gemayel, président de la République libanaise, avec complaisance des forces israéliennes occupant Beyrouth-Ouest (16-18 septembre 1982). Une série d’affiches du Département de l’information et de la culture leur a été consacrée aussitôt. Au graphisme sombre et aux thèmes graphiques macabres, ces affiches paraissent avoir l’objectif de susciter l’horreur auprès de la communauté internationale et de discréditer Israël. De plus, elles visent à ancrer ces événements dans la mémoire collective de la nation, voire dans celle de la communauté internationale, comme l’aboutissement d’une série de violences collectives commises à l’encontre du peuple palestinien et liées à la création de l’Etat israélien. Telle l'affiche qui en établit une liste, inaugurée par les massacres perpétrés par l’Irgoun à Deir el Yassin (1948) et aboutissant à ceux de Sabra et Chatila. Assimilant Israël à l’impérialisme des Etats-Unis, le sionisme au nazisme et au racisme, et faisant recours aux représentations crues de la mort ou à certains symboles qui y renvoient (crane, photos des cadavres, sang), cette série d’affiches reprend en réalité des thèmes récurrents de la propagande palestinienne.
 
A ces deux évènements, Tall al Za’atar (1976) se joint pour compléter cette mythologie d’épopée nationale de la période précédant le déclenchement de la première Intifada. La photographie est utilisée couramment pour documenter les affiches au sujet de Tall al Za’atar et informer sur les massacres subis par les Palestiniens au moment de l’évacuation du camp. Ces affiches donnent à voir le contexte régional du Proche-Orient et l’imbrication entre le problème palestinien et les guerres du Liban. A l’exemple de Karameh, Tall al Za’atar a aussi donné lieu à l’organisation d’évènements culturels. Une affiche datée de 1977 annonce ainsi l’exposition de photographies, de peintures, d’affiches et de livres inspirés par l’évènement, tenue à l’Université arabe de Beyrouth à l’occasion de son premier anniversaire.
 
 

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Affiche du Fatah annonçant l'exposition tenue à la galerie Al Karameh, Beyrouth, à l'occasion du premier anniversaire de la bataille de Karameh, 1969.

Affiche du Département de l'information, de la culture et de l’orientation nationale (information unifiée) sur Tall al Za'atar, sans date.

 
 

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Affiches du Département de l'information, de la culture et de l'orientation nationale sur les massacres de Sabra et Chatila, 1982.
 
 
 
 
 
 Création visuelle et politique
 
 
Cela nous ramène à la question de l’art engagé en faveur de la lutte nationale palestinienne et, plus généralement, au croisement entre art et politique. Tout comme la section des arts plastiques, la section des arts graphiques était intégrée dans le Département de l’information, de la culture et de l’orientation nationale, et chargée de la production d’affiches, mais aussi de placards et de cartes postales8. Plusieurs affiches de la collection de la BDIC portent la signature d’artistes tels que Naim Ismael, Mustafa al Hallaj, Ismail Shammout, Abdel Rahman Al Muzain, Muwwafaq Mattar, Samir Salameh. Cependant, dans leur majorité les affiches ne sont pas signées par leur créateur, ce qui n’est pas sans rappeler le refus du statut d’artiste et sa mise, sous anonymat, au service d’une cause collective supérieure à l’individu. Soit une pratique qu’on rencontre dans des contextes aussi différents que proches de l’univers de la création artistique palestinienne, dans l’espace et/ou dans le temps – par tradition ou par des circulations des individus –, que peuvent l’être l’art byzantin ou la production graphique issue de mai 689. Il est clair, toutefois, que l’anonymat n’était pas une pratique exclusive et que les artistes palestiniens signaient aussi leurs œuvres en tant que tels. Il existait, en réalité, une véritable politique de soutien à l’ensemble de la création artistique de la part de l’OLP (art, graphisme, littérature, cinéma…) sous forme de bourses d’études, des aides financières pour la création et la diffusion des œuvres artistiques. En échange, les artistes versaient 5% de ce qu’ils gagnaient à leur syndicat. Les artistes palestiniens faisaient partie de réseaux internationaux tels que l’Union arabe d’artistes (Ligue arabe) ou l’Union internationales des arts (Unesco), ce qui leur permettait de participer à des manifestations internationales, dont ils seraient autrement exclus10.
 
Dans la collection de la BDIC on trouve des affiches d’expositions d’art internationales, notamment de l’exposition d’art pour la Palestine, tenue du 21 mars au 5 avril 1978 à l’Université arabe de Beyrouth. Des artistes venant d’une trentaine de pays du monde entier, dont les Etats-Unis et l’URSS, y ont exposé leurs œuvres qui ont fait par la suite l’objet d’une exposition permanente accueillie par la galerie d’art Al Karameh. De manière significative, la galerie a été parmi les cibles de l’aviation israélienne lors de la guerre de 1982, tout comme le Centre de recherches palestinien, fondé en 1965, dont les archives et la bibliothèque ont été spoliées par Tsahal et transportés en Israël11. Les bombardements israéliens et le départ de l’OLP du Liban ont porté un coup décisif à l’ensemble de la création artistique palestinienne12. Toutefois, la production des affiches semble relativement épargnée, même s’il est clair que sa capacité d’atteindre directement le public à travers l’organisation d’expositions a subi les conséquences du départ de l’OLP du Liban.
 
 
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Affiche pour l'exposition Art for Palestine (Université arabe de Beyrouth, 21 mars-5 avril 1978), éditée par la section des arts plastiques du Département de l'information, de la culture et de l'orientation nationale (information unifiée), 1978.
 
En dehors des expositions d’art internationales, signes de la participation des artistes palestiniens à la création artistique mondiale ou/et à leur appartenance à des réseaux transnationaux de solidarité à la lutte palestinienne, des affiches de la collection signalent, on l’a vu, des expositions liées à des évènements marquants qui servent de repères dans la création d’une histoire nationale palestinienne. Il serait utile d’interroger davantage le rôle des ces expositions, organisées quasi-immédiatement, en tout cas dans le temps court de l’évènement. Placées dans le cadre de la diffusion de l’information mise au service de la résistance palestinienne, ces expositions ont à la fois documenté ces évènements, en fournissant en même temps des matériaux pour la fabrique de leur histoire. Cependant, la question se pose de savoir quel public ces manifestations atteignaient, tenues comme elles étaient dans les galeries beyrouthines ou aux lieux universitaires. Autrement dit, quelle catégorie socioprofessionnelle des Palestiniens était concernée par les expositions artistiques et du discours national dont elles étaient porteuses ? En réalité, la réponse est fournie par l’affiche elle-même, qui retrouve son rôle de média accessible par un public large de composition sociale mixte. Qu’il s’agît de célébrer la bataille de Karameh ou la chute de Tall Za’atar, les affiches ont participé aux expositions artistiques, mais elles ont aussi fait l’objet exclusif d’expositions tenues non seulement dans un environnement urbain, mais encore dans les camps des réfugiés palestiniens des pays arabes.
 
Certes connectées de diverses manières à l’environnement urbain des capitales arabes, mais néanmoins marginalisées par rapport à celui-ci, les zones des camps palestiniens s’inscrivent dans la continuité comme des zones de précarité caractérisées par le surpeuplement et la pauvreté, surtout que la guerre des Six Jours a créé de nouvelles vagues de réfugiés13. Dans ce cadre, l’affiche paraît avoir été le moyen le plus direct pour atteindre un public moins à l’aise avec les pratiques artistiques. En effet, l’exposition de la première commémoration de la bataille de Karameh à la galerie portant le même nom à Beyrouth, en 1969, n’a pas été la seule manifestation artistique liée à cet évènement. Selon le témoignage du photographe Hani Johariyyeh, pionnier dans la fondation de l’Institut palestinien du cinéma à la suite de la guerre des Six Jours, la bataille de Karameh, qui avait en outre exercé un rôle catalytique dans la production de la photographie à cause de la demande internationale à des fins d’information, a eu les mêmes conséquences sur la production des affiches comme moyen de militantisme national. « Un groupe de jeunes nationalistes … ont travaillé non-stop pour imprimer [et] développer … des affiches des feddayins. Les affiches ont été posées sur les grandes tentes du camp des réfugiés d’Al Wahdat en Jordanie. Ceci a été la première exposition dans laquelle le peuple palestinien s’est vu en images qui exprimaient leur cause nationale et leur révolution… De surcroît, plusieurs artistes arabes ont contribué avec des tableaux qui décrivaient la révolution palestinienne. L’exposition a rencontré un grand succès et a eu lieu dans divers endroits du monde arabe »14. Combinée à l’impact de Karameh, l’utilisation de la photographie, de l’affiche et de l’art a contribué à la mobilisation de masse des Palestiniens et était ainsi devenue « une nouvelle arme »15.
 
De ce point de vue, force est de constater que, dans leur utilisation des médias visuels, les Palestiniens pouvaient s’appuyer à l’expérience égyptienne – plusieurs artistes et techniciens avaient été formés dans les écoles du Caire –, ou par des échanges avec l’Europe – nombre d’artistes étaient formés dans les capitales européennes16. En outre, l’utilisation pionnière de ces médias, en particulier la photographie, renvoie au précédent de la guerre d’indépendance algérienne17. L’influence de l’exemple algérien comme force mobilisatrice de la lutte révolutionnaire palestinienne est souvent explicitée de plusieurs aspects18. La piste mériterait en tout cas d’être davantage explorée aussi pour son influence éventuelle dans le domaine de la communication.
 
 
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Affiche du Fatah annonçant l'exposition de photographies, d'affiches, de dessins d'enfants palestiniens, de livres et de publications diverses tenue à l'Université arabe de Beyrouth à l'occasion du premier anniversaire de la chute de Tall al Za'atar, 1977.
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Affiche de l'exposition d'affiches de la résistance palestinienne faite à la galerie Underground, Beyrouth, les 3-14 mars 1972.
 
 
 
 Brève présentation des thèmes des affiches
 
 
 Les lieux
 
Les camps des réfugiés. Des illustrations ou des photos des camps apparaissent souvent dans les affiches comme des illustrations de l’injustice infligée aux Palestiniens par Israël. Ils apparaissent aussi en tant que des foyers de guérilla et de constitution d’une armée populaire.
 
La terre. La terre est fréquemment le sujet (Journée de la terre) ou l’arrière-plan dans les affiches pour rappeler la patrie perdue et le devoir national de sa libération.
 
Les lieux de mémoire : Karameh, Tall al Za’atar, Sabra et Chatila. Il s’agit de constituer une épopée de l’OLP, du point de vue du Fatah notamment. Les affiches de Karameh sont dominées par la figure du combattant. Celles de Tall al Za’atar servent aussi pour documenter l’évènement avec des photos pour mieux mettre en valeur la souffrance des battus. Enfin, Sabra et Chatila est évoqué par le biais d’images cruels, sombres et politiquement chargés contre la collusion présumée entre l’impérialisme des Etats-Unis et le militarisme israélien.
 
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Affiche du Département de l'information, de la culture et de l'orientation nationale (information unifiée) pour la Journée de la terre, 30 mars 1976.
 
 
 Les figures
 
Le réfugié. Il est possible de distinguer deux utilisations graphiques de la figure du réfugié : a) le réfugié en état de victime, dans ce cas le plus souvent ce sont les figures de femmes et d’enfants qui sont mises en avant ; b) le réfugié combattant issu des camps.
 
Le combattant. Le combattant armé est une figure omniprésente dans l’affiche. Sa fonction paraît double. D’une part, il est l’incarnation de ce qui est considéré comme devoir patriotique, c’est-à-dire la résistance, et symbole de la renaissance nationale. D’autre part, il sert pour relever le seul véritable élément d’unité entre les fratries palestiniennes de l’OLP, la lutte armée.
 
Le martyr. Le martyr est souvent illustré comme un combattant armé, mais le statut est attribué à tous les morts même si leurs fonctions étaient davantage politiques ou intellectuelles que militaires, surtout ceux assassinés à l’étranger.
 
La femme : Figure maternelle, le plus souvent, et à la fois porteuse d’arme et d’enfant, mais aussi camarade, la femme occupe une place de choix dans la production graphique des affiches palestiniennes. Elle apparaît le plus souvent comme une combattante, davantage libérée dans les affiches du Fatah, plus traditionnelle – au moins dans ses habits – dans celles des autres organisations.
 
L’enfant : Les enfants sont un thème récurrent des affiches, ayant à la fois le rôle de la victime et du combattant.
 






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"Le génie est sorti de sa bouteille". Affiche du Fatah (Muwaffaq Matar), 1981

 

 

 

 


"Ils grandissent grâce à la Révolution". Affiche du Fatah, 1977





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"Le chemin vers la patrie". Affiche du Département de l'information, de la culture et de l'orientation nationale, 1978.

[Dalal Mughrabi, membre du Fatah ayant participé à l’attentat terroriste sur la Route côtière en Israël, en 1978, qui a causé la mort de 38 civils Israéliens].

 


Affiche du Fatah, sans date.





   
   
 
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Affiche du FPLP, vers 1968 (Ghassan Kanafani)




Les symboles
 
L’arme. L’arme, portée par l’homme, la femme ou l’enfant palestiniens, est le symbole de la résistance palestinienne et, on l’a vu, elle incarne une fonction unificatrice, passant sous silence la discorde entre les fratries palestiniennes. Les « armes » nouvelles de la communication prennent aussi sa forme littéralement (telle que la caméra qui se fond dans une arme conventionnelle dans une affiche du Centre du cinéma palestinien).
 
La croix. La croix est un symbole qui apparaît comme thème de base dans les affiches du Fatah, une de ses composantes prenant souvent ou incluant la forme géographique de la terre palestinienne19. Sans manquer de renvoyer à un certain syncrétisme entre les communautés religieuses du Proche-Orient, l’utilisation de ce symbole semble davantage puiser sa signification dans l’histoire de la Palestine antique. Pratique exercée par l’occupant romain, et subie par un natif, Jésus, en qui le peuple juif n’a pas reconnu son Messie, la crucifixion de Jésus Christ entre dans le dispositif graphique palestinien pour évoquer l’oppression de l’occupation et, à la fois, ce qui est perçu par les Chrétiens comme le pêché capital des Juifs. Dès lors, le peuple palestinien s’identifie à l’image de Jésus, dont la crucifixion finit par devenir la représentation de la perception palestinienne de la souffrance nationale, sans manquer de faire appel à la solidarité extracommunautaire qui pourrait émaner d’un antisémitisme religieux.
 
La croix gammée. La croix gammée apparaît graphiquement dans les années soixante-dix dans une propagande qui vise à assimiler le sionisme au racisme et au nazisme. Le thème est récurrent dans les affiches portant sur Sabra et Chatila, où la croix gammée apparaît aussi en tant que SS dans le mot « massacre ».
 
 
 

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Affiche de l'Institut du cinéma palestinien, Département de l'Information, de la culture et de l'orientation nationale (information unifiée), 1985.


 

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"Palestine, ma patrie". Affiche du Département de l'Information, de la culture et de l'orientation nationale (information unifiée), 1977.

Affiche du Fatah, 1982.
 
 
 
Les abstractions
 
La révolution. La révolution est un sujet qui revient constamment tant comme notion générale renvoyant à la résistance palestinienne que comme construction nationale et repère de l’histoire palestinienne, évoquant l’appel à la révolution du Fatah en 1965.
 
La lutte armée, le terrorisme. La lutte armée est un sujet omniprésent dans les images ou dans les textes des affiches. Les actes terroristes sont aussi clairement évoqués et illustrés, ils entrent cependant dans un cadre explicatif, soit par l’image soit par le texte, qui revendique ces actes comme le volet nécessaire de la lutte d’un peuple qui subit une injustice. Ceci est plus explicite dans les affiches du PFLP.
 
 
 
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Affiches du PFLP, sans date.
 

 
1 Cf. le colloque Le Moyen-Orient, une passion française ? De la guerre des Six Jours à « Septembre noir » (1967-1970), organisé par le Département archives et recherche de la BDIC et la Chaire d’histoire du monde arabe contemporain du Collège de France, les 1-2 octobre 2008, dont les actes ont été publiés dans MATERIAUX pour l’histoire de notre temps, 96, 2009/4. Cf. aussi le compte-rendu du colloque réalisé par Leyla Dakhli dans La lettre du Collège de France, 24 décembre 2008, mis en ligne le 15 novembre 2010, consulté le 30 septembre 2012. URL : http://lettre-cdf.revues.org/652.

2 Pour une périodisation de l’histoire de l’OLP cf. Bernard Ravenel « La parabole de l'OLP », Confluences Méditerranée 3/2007 (N°62), p. 125-143.

3 Rashid Hamid, « What is the PLO? », Journal of Palestine Studies, 4 (4), 1975, pp. 90-109.

4 Revue d’études palestiniennes, 14, 1984, pp. 169-171. Pour la charte  de 1964 cf. pp. 167-169.

5 Cf. la carte de la structure de l’OLP dans Nadine Picaudou, Les Palestiniens. Un siècle d’histoire, Bruxelles, Complexe, 2003, p. 330.

6 Cheryl Rubenberg, The Palestine Liberation Organization. Its Institutional Infrastructure, Belmont Massachusetts, Institute of Arab Studies, 1983, p. 38.

7 Picaudou, ouvrage cité, p. 140-142.

8 Rubenberg, ouvrage cité, p. 38.

9 Sachant que des artistes palestiniens ont participé, par exemple, à la production d’affiches du groupe post-mai 68 d’artistes activistes du Front des artistes plasticiens (FAP).

10 Rubenberg, ouvrage cité, p. 37-38.

11 Les archives et la bibliothèque du Centre de recherches palestinien ont été échangées, avec aussi des combattants palestiniens, contre des soldats israéliens à la suite des négociations menées entre l’OLP et Israël en 1983. Cf. Sami Musallam, The Palestine Liberation Organization: Its Function and Structure, Brattleboro, Vermont, Amana Books, pp. 45-46. Apparemment la médiation de François Mitterrand dans ces négociations, menées par le biais de la Croix-Rouge Internationale, a joué aussi un rôle important, cf. Jean-Pierre Filiu, Mitterrand et la Palestine, Paris, Fayard, 2005.

12 Musallam, ouvrage cité, p. 44. Pour les conséquences de la guerre de 1982 sur le cinéma cf. Khaled Elayyan, “A Brief History of Palestinian Cinema”, This Week in Palestine, 117, janvier 2008.

13 Cf. Amanda Dias, "Lutte nationale et lutte quotidienne dans le camp de réfugiés de Beddawi ", REVUE Asylon(s), 5, septembre 2008,

14 Khadija Habsneh, « Palestinian Revolution Cinema », This Week in Palestine, 117, janvier 2008.

15 Ibid.

16 Cf. Elayyan, article cité ; Habsneh, article cité.

18 Cf. par exemple Hamid, article cité.

19 La carte représentant la Palestine avant le plan de partage de 1947.

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