Endurer > La souffrance, la mutilation, la mort
L’omniprésence de la mort
Les cadavres sont si nombreux qu’ils ne peuvent pas tous être enterrés. Certains sont jetés par dessus le parapet ou abandonnés dans les boyaux.
Après le bombardement Champagne, 1916. Edouard Gentils-Camby. |
Deux tués placés sous un abri. Bois de Bouvigny, 26 mars 1915. Jean-Louis Lefort. |
L’une des corvées des soldats consiste à aller, de nuit, dans le no man’s land pour récupérer les corps et les ensevelir.
Cimetière près de la route des Pylones, 1916. Jean-Louis Lefort. |
Prière des morts. Cimetière militaire de Gouy-Servins, ouest du château, 20 mai 1915. Jean-Louis Lefort. |
Enterrement à Manheulles, 1915. |
Le bilan humain de la guerre est très lourd comme en témoigne ce tableau qui recense les morts et disparus pour les principaux pays belligérants sur le front occidental.
Pays | Mobilisés | Morts et disparus | Blessés |
Puissances alliées | |||
France * | 7,9 millions | 1,4 millions | 4,3 millions |
Grande-Bretagne * | 8,9 millions | 900 000 | 2 millions |
Belgique | 365 000 | 39 000 | 44 700 |
Puissances centrales | |||
Allemagne | 13,2 millions | 2 millions | 4,2 millions |
autriche-Hongrie | 9 millions | 1,1 millions | 3,6 millions |
* Empire compris
Source : chiffres d'après Jay Winter, The Great War and the British People, cité dans Stéphane Audoin-Rouzeau, Jean-Jacques Becker, Encyclopédie de la Grande Guerre, Paris, Fayard, 2004.
L’impuissance face aux atrocités de la guerre
Pendant les combats, les hommes sont atrocement blessés, mutilés.
Monts de Champagne, Evacuation des blessés, s.d. |
Les soldats se chargent d’évacuer leurs camarades et sont impuissants face à ces souffrances qu’ils redoutent eux-mêmes de subir.
Les copains, 1917. |
Brancardiers chargeant un blessé sur une voiture porte-brancards, Villiers-au-Bois, 4 mai 1915. Jean-Louis Lefort. |
Le blessé, s.d. Théophile-Alexandre Steinlen. |
La confrontation à la violence
Les soldats subissent une violence aveugle, industrielle, celle des bombardements. Mais ils sont également confrontés à leur propre violence lorsqu’ils doivent se battre et tuer. Ils éprouvent souvent un sentiment de culpabilité.
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