Endurer > La faim et la soif
Le ravitaillement
La nourriture est apportée aux dernières lignes de tranchées par des cuisines roulantes.
Roulante 1917. Henry Camus. |
De là, deux soldats chargés de la corvée de ravitaillement approvisionnent les premières lignes.
Artois Mont St Eloy, mars 1915. Jean-Louis Lefort. |
Les cuistots. Hoéville, novembre 1915. Maurice Bach. |
Ils sont chargés de boules de pain.
Les boules de pain, 1918. Henry Camus. |
Ils portent des seaux de toile pour le café (le jus), et le vin (le pinard) et des marmites plates pour la soupe et le rata, infâme ragoût composé de bas morceaux de boeuf ou de mouton nageant dans une mauvaise sauce avec des pommes de terre et des haricots.
Cette nourriture de basse qualité arrive généralement froide. Les poilus consomment également de la viande en conserve : le singe. L’ordinaire est amélioré par le lait condensé, le chocolat, les conserves de sardines achetés à des camions-bazars ou envoyés par les familles.
L’alcoolisme
Sur le front, l’eau est de mauvaise qualité et véhicule maladies et épidémies.
Golancourt Aisne, mars 1917. Jean-Louis Lefort. |
La consommation de vin est donc encouragée par l’état-major. Le vin devient un élément de ravitaillement quotidien et gratuit. La ration par homme et par jour augmente progressivement pour atteindre 1 litre en 1915.
Homblières, novembre 1918. Jean-Louis Lefort. |
En complément, des alcools forts (la gnôle) sont distribués aux soldats avant une attaque. L’alcoolisme fait donc des ravages que Gaston Lavy déplore dans ses souvenirs de la guerre.
Un de la territoriale, 1920. Gaston Lavy. Tome 3, page 85. |
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