Combattre > Sous le feu
Des balles et des obus
Dans les tranchées, les soldats sont en permanence exposés au feu.
Aux tirs des mitrailleuses.
Mitrailleurs, 1917. Henry Camus. |
Aux bombardements d’artillerie et aux explosions de mines.
Explosion de marmites, Champagne, 1916. Alfred Boisfleury. |
Les obus tirés par les canons pleuvent de jour comme de nuit.
Trous d’obus, plateau de Craonne, 1915. Alfred Boisfleury. |
Les soldats ne sont en sécurité qu’à une dizaine de kilomètres derrière les lignes, hors de portée de l’artillerie lourde.
Puligny, 10 mars 1918.Etienne-Auguste Krier. |
Les assauts
Les attaques programmées et redoutées se déroulent également sous le feu des tirs d’artillerie. Les combats au corps à corps y sont rares.
La vague bleue. Notre attaque du 12 novembre 1914, à Bucy. Georges-Léon Bruyer. |
Dans son ouvrage, Un de la territoriale, Gaston Lavy a raconté et illustré ces assauts meurtriers.
Un de la territoriale, 1920. Gaston Lavy. Tome 3, pages 70 et 78. |
Dans son carnet , le soldat Baratta [Hastier] relate l’attaque dont il a été le témoin dans la nuit du 19 au 20 juin 191? dans le secteur de Leintrey en Meurthe et Moselle.
« A 10h 25 des signaux partent du village de Rayon [Reillon] occupé par nous et avec une violence inouïe notre artillerie tire sans interruption. Le sol tremble, c’est à se demander où nous sommes, le ciel se trouve éclairé par les éclatements. Les pièces étant derrière nous, dans 20 minutes pas moins de 2000 obus ont passé au-dessus de nos têtes. Les fusées éclairantes partent de tout côté. De là part l’attaque de l’infanterie qui se passe en face de ma tranchée.
Fusillade nourrie qui se tourne à ma gauche dont l’artillerie suit son mouvement et aide à faire passage qui réussit pleinement.
Le feu de l’infanterie cesse un instant, le ciel est en feu l’artillerie française faisant rage et je suis avec angoisse les éclatements d’obus qui déchirent l’air. Un photo-électric (sic) se trouve juste derrière moi à 300 mètres et éclaire les coteaux à 3 reprises. Je distingue nettement les plaintes des hommes. Le clairon sonne à la baïonnette et nos troupes s’éloignent de plus en plus de nos tranchées. Les balles sifflent au–dessus de nos têtes. A partir de minuit, la fusillade cesse. »
Fonds Correspondance de soldats (1914-1918)
F delta 2125/1/01
La relève
L’organisation du système des tranchées fait alterner, pour les soldats, des séjours dans des espaces plus ou moins dangereux.
Les unités de la première ligne de tranchées sont remplacées au bout de 4 à 7 jours, sauf pendant les grandes offensives. La relève est une opération dangereuse et bruyante car un grand nombre de combattants sont regroupés. Elles s’effectue par les boyaux, généralement de nuit. Les poilus attendent impatiemment de « descendre », c’est à dire de quitter le première ligne et appréhendent d’y « monter ».
Rentrée des tranchées au petit jour. 1915. Etienne-Auguste Krier. |
L’évolution de l’armement
Au cours du conflit, l’armement évolue. La guerre devient industrielle et les soldats sont confrontés à l’apparition de nouvelles armes : lance-flammes, grenades, gaz asphyxiants, chars, avions.
Les masques à gaz. 1914. Etienne-Auguste Krier. |
Cagoules contre les gaz asphyxiants. 1915. Jean-Louis Lefort. |
Lexique de l’armement
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