1789-1793 : La Révolution française et Olympe de Gouges
« Sous l’Ancien Régime, l’affiche imprimée joue un rôle majeur dans la mobilisation des populations particulièrement en temps de crise politique qu’il s’agisse d’avis officiels ( déclarations de guerre, réquisitions, mesures d’urgence diverses), ou de placards émanant de ceux qui entrent en sédition contre l’ordre établi envahissent les murs de Paris. La Révolution de 1789 marque un tournant. On a retenu, le déferlement de la presse d’opinion et le pouvoir des clubs, lieux de débat et d’échange où se fait la politique. Il est difficile d’imaginer l’invasion des murs de Paris par les proclamations officielles, les premiers « journaux affiches » et les placards de citoyens tenant à intervenir dans la vie publique, parfois au péril de leur vie. »
[Valérie Tesnière, introduction au catalogue]
« Dès 1793, Olympe de Gouges saura parfaitement utiliser la force des affiches pour dénoncer les leaders montagnards et en appeler directement à l’opinion pour défendre sa cause. Dès lors, ces journaux muraux, placards et affiches envahissent alors les rues de Paris et des différentes villes, devenant souvent les cibles d’actes d’hostilité, formes d’iconoclasme politique. La répression dont seront victimes certains des rédacteurs de ces journaux permet encore de mesurer leur influence sur la direction d’un «esprit public» sur laquelle les autorités politiques entendent conserver le monopole »
[Jean-Luc Chappey, catalogue, "Placards, journaux muraux et affiches politiques sous la Révolution", p. 30]
Olympe de Gouges met en acte un engagement politique extrême qui s’exprime par l’affiche : c’est pour ses écrits placardés sur les murs de Paris qu’elle est condamnée à mort. Son destin montre, de façon exemplaire, comment au moment où se pose de façon aïgue la question de la démocratie, c’est par l’affiche -devenue un instrument politique majeur - que les individus, autant que les institutions, prennent la parole dans la rue.
PIstes pour l'analyse de l'image :
• Que demande Olympe de Gouges dans cette affiche ?
• Quelle signature l’affiche porte-t-elle ? Pourquoi, quel est l’avantage de ce parti-pris littéraire ? Dans quelle tradition littéraire le début du texte semble-t-il s’inscrire ?
• Pourquoi la demande d’Olympe de Gouges est-elle susceptible de lui valoir la peine capitale ? Replacez cette affiche dans le contexte de la Terreur.
« Sous l’Ancien Régime, l’affiche imprimée joue un rôle majeur dans la mobilisation des populations particulièrement en temps de crise politique qu’il s’agisse d’avis officiels ( déclarations de guerre, réquisitions, mesures d’urgence diverses), ou de placards émanant de ceux qui entrent en sédition contre l’ordre établi envahissent les murs de Paris. La Révolution de 1789 marque un tournant. On a retenu, le déferlement de la presse d’opinion et le pouvoir des clubs, lieux de débat et d’échange où se fait la politique. Il est difficile d’imaginer l’invasion des murs de Paris par les proclamations officielles, les premiers « journaux affiches » et les placards de citoyens tenant à intervenir dans la vie publique, parfois au péril de leur vie. »
[Valérie Tesnière, introduction au catalogue]
« Dès 1793, Olympe de Gouges saura parfaitement utiliser la force des affiches pour dénoncer les leaders montagnards et en appeler directement à l’opinion pour défendre sa cause. Dès lors, ces journaux muraux, placards et affiches envahissent alors les rues de Paris et des différentes villes, devenant souvent les cibles d’actes d’hostilité, formes d’iconoclasme politique. La répression dont seront victimes certains des rédacteurs de ces journaux permet encore de mesurer leur influence sur la direction d’un «esprit public» sur laquelle les autorités politiques entendent conserver le monopole »
[Jean-Luc Chappey, catalogue, "Placards, journaux muraux et affiches politiques sous la Révolution", p. 30]
Olympe de Gouges met en acte un engagement politique extrême qui s’exprime par l’affiche : c’est pour ses écrits placardés sur les murs de Paris qu’elle est condamnée à mort. Son destin montre, de façon exemplaire, comment au moment où se pose de façon aïgue la question de la démocratie, c’est par l’affiche -devenue un instrument politique majeur - que les individus, autant que les institutions, prennent la parole dans la rue.
Olympe de Gouges, Les Trois Urnes ou le Salut de la Patrie, juillet 1793, affiche (épreuve corrigée), 53 x 42 cm. Archives nationales, dossier W 293 n°210, feuillet 32, Paris. |
Olympe de Gouges, Les Trois Urnes ou le Salut de la Patrie, juillet 1793, affiche (épreuve corrigée), 53 x 42 cm. Archives nationales, dossier W 293 n°210, feuillet 32, Paris. |
PIstes pour l'analyse de l'image :
• Que demande Olympe de Gouges dans cette affiche ?
• Quelle signature l’affiche porte-t-elle ? Pourquoi, quel est l’avantage de ce parti-pris littéraire ? Dans quelle tradition littéraire le début du texte semble-t-il s’inscrire ?
• Pourquoi la demande d’Olympe de Gouges est-elle susceptible de lui valoir la peine capitale ? Replacez cette affiche dans le contexte de la Terreur.