bord [Salonique] le 25 janvier 1916
Venant de recevoir votre lettre datée du 9 janvier 1916 je m'empresse de vous en rendre réponse, et suis heureux d'un coté et de l'autre ça me fait peine de vous savoir souffrante ainsi que Mme Gauffrey. je suis loin de vous en vouloir pour se (sic) si long retard à me répondre je me suis douté que vous deviez avoir des ennuis ou alors qu'il vous serait arrivé malheur, heureusement que non. Je crois que lorsque l'on commence à avoir des ennuis cela n'en fini plus. Enfin j'espère que lorsque vous aurez reçu ces 2 cartes que votre main soit complètement guérie et que Mme Gauffrey soit de nouveau debout en bonne santé, alors monsieur Gauffrey votre gendre a été blessé, je penses (sic) que ces (sic) blessures n'étaient pas trop graves car il est retourné à son poste dans la Somme. Je souhaite de tout cœur qu'il s'en réchappe de cette guerre. Et en plus qu'elle en finisse le plutôt possible, mais comme je l'ai toujours dit avec la victoire. Je vous remercie beaucoup comtesse pour les démarches que vous avez faites pour mon frère je vous en serai toujours très reconnaissant, des services que vous m'avez rendu à son sujet. Espérons que ces démarches aboutiront à un bon résultat. Mon frère m'écrit tout dernièrement et me dit qu'il attend avec impatience son engagement, comme vous dites comtesse je serais très heureux de vaincre ces voleurs de grands chemins car il (sic) ne sont que des misérables bandits. Je le pense aussi que nous serons victorieux, mais je serais très curieux de savoir si cette guerre pourrait se terminer cette année, ce serait une grande joie pour tout le monde. Si seulement cela pourrait être vrai que le kaiser devienne fou et que son saligaud de fils le kromprinzt (sic) serait (sic) assassiner (sic) ce serait une grande joie pour nous tous citoyens français. Anglais et tous les alliés. Tant qu'à mes camarades et moi nous ne sommes nullement découragé (sic) nous avons juré de lutter jusqu'au bout, nous y lutterons jusqu'à ce que nous ayons la victoire finale et qu'il ne reste plus aucun de ces sales boches debout (sic). Rien autre chose à vous dire pour le moment, meilleure santé à tous au revoir.
Un petit ami qui ne vous oublieras (sic) jamais,
