L'édition de la correspondance d’Armand Horel a permis l'élaboration d'un modèle d'édition électronique en XML-TEI.
Le projet de la Text Encoding Initiative (TEI) est né de la volonté d'offrir à la communauté universitaire un format d'encodage pour les documents textuels afin de faciliter les échanges. Lors d'une conférence organisée à Poughkeepsie près de New-York en 1987, des professionnels du secteur se sont accordés sur la nécessité d'uniformiser certaines pratiques. Ils formulèrent un ensemble de recommandations allant dans ce sens, tout en insistant sur le besoin d'élaborer un format d'échange standard de données. Celui-ci devait reposer sur une syntaxe et un schéma prédéfinis, tout en garantissant, autant que possible, la compatibilité avec les standards existants.
La TEI s'est très vite imposée comme le modèle d'édition électronique pour la publication des sources primaires. La cinquième version de la TEI (P5) repose maintenant sur XML, un langage informatique structuré compréhensible par l'homme et la machine. Contrairement au format web (HTML) ou aux logiciels de traitement de texte, XML permet de se concentrer sur la structure et le contenu d'un texte, indépendamment de sa mise en forme.
Le consortium TEI a rapidement privilégié la publication de guidelines (recommandations) à celle d'un véritable standard. Ses champs d'application étant relativement étendus (ouvrages imprimés anciens, textes médiévaux, cours écrits ou oraux, etc.), la TEI propose non pas tant un schéma fixe, mais plutôt un cadre de développement modulable selon les besoins du projet. Ainsi, chaque module répond à une problématique que l'on est libre d'inclure ou non.
Dans le cadre de ce projet dédié à l'édition électronique des correspondances de guerre, nous avons réalisé une personnalisation du schéma TEI afin d'uniformiser au maximum les pratiques d'encodage et permettre ainsi d'automatiser le traitement des documents numériques produits. Ce travail a été réalisé à l'occasion d'un stage de fin d'études. Une attention toute particulière a été accordée au respect des sources, à l'identification et l'indexation des noms (personnes et lieux), ainsi qu'aux différents points d'entrées du texte (chronologique, géographique, thématique). Le schéma et sa documentation sont mis à la disposition de tous et sont réutilisables librement. Un manuel d'encodage a été rédigé, il n'a pas vocation à remplacer la lecture des guidelines, mais il présente la méthode de travail qui a été la notre lors du développement de ce projet.
Ce site a été généré à partir de l'édition TEI de la correspondance d'Armand Horel et par l'application d'une feuilles de transformation XSLT. Il est développé à partir du framework Foundation. Il est responsive et compatible avec les dernières versions des navigateurs web. La carte a été réalisée à partir de la bibliothèque javascript Leaflet et la frise chronologique à partir de la version standalone de la SIMILE Timeline.
L'ensemble des fichiers sources du projet (édition TEI, feuilles XSLT, manuel d'encodage, schéma ODD, etc.) sont disponibles sur le répertoire github du projet. Ils sont librement réutilisables.
Tout d’abord, nous souhaitons adresser toute notre gratitude à madame Frédérique Joannic-Seta, directrice adjointe de la BDIC, pour avoir rendu ce stage possible.
Nous souhaitons également remercier Jean-Baptiste Camps, tuteur pédagogique et responsable du master « technologies numériques appliquées à l’histoire », pour son enseignement et ses conseils avisés à propos du langage XML.
Enfin, nous nous devons également de remercier Emmanuel Château-Dutier pour son soutien et ses encouragements. Puis, que Camille Desenclos, Patrick Latour et Lionel Maurel acceptent ici notre gratitude pour leur soutien et leurs précieux conseils.